Le Rêve de Cassandre de Woody Allen | Une Russe à Paris
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lundi 5 novembre 2007

Le Rêve de Cassandre de Woody Allen

"Le film clôt la trilogie londonienne du maître", ne cessent de répéter les journaux à critiques... Oui, effectivement, ça se passe à Londres. Mais, pour ma part, je l'inscrirais plutôt dans une autre trilogie, celle commencée il y a 17 ans avec "Crimes et Délits" (Crimes and Misdemeanors), un superbe film sur le crime, la chance et la culpabilité. Le Rêve de Cassandre exploite les mêmes thèmes, visiblement très chers à Woody Allen.

Deux frères sont confrontés à un dilemme: jusqu'où peut-on aller pour aider un membre de la famille? Les liens de sang finissent parfois dans le sang... des autres... Réflexion très intéressante sur le crime et le châtiment, cette fois-ci sur fond d'un portrait de famille aux couleurs crues.

Les acteurs: Colin Farell, ici débarrassé de muscles et doté d'un cerveau, est vraiment très bon (moi qui ne l'aime pas du tout, je dois l'admettre) et convaincant dans ce rôle si différents de ceux qu'il choisit d'habitude. Quand à Ewan McGregor, je le voyais ici pour la première fois, et - oh quelle horreur! - il me rappelle tellement Doug Savant qui joue le mari de Lynette dans Desperate Housewives, impossible de faire abstraction de mes références cinématographiques si raffinées. Mais à part cette ressemblance troublante, il est parfait dans le rôle d'un grand ambitieux aux petits moyens. Il y a aussi deux nouvelles actrices, une brune et une blonde (Hayley Atwell et Sally Hawkins), à découvrir!

A qui je recommanderais ce film? A ceux qui ont aimé Match Point ou Crimes et Délits, absolument. A ceux qui aimeraient enfin voir Colin Farell dans un vrai rôle à sa mesure. A ceux qui aiment l'accent britannique (quoique, britannique, il faut voir, les deux protagonistes sont quand même irlandais et écossais d'origine) et les paysages d'Outre-Manche.