(Livres) Lectures estivales | Une Russe à Paris
Une Russe à Paris

mardi 5 août 2008

(Livres) Lectures estivales

Les lectures d'été, c'est très particulier. Cela doit être une réminiscence de ces jours heureux où j'avais trois mois de vacances en été pendant lesquels je pouvais me plonger dans la lecture... Encore aujourd'hui, c'est à mes lectures que je sens que l'été arrive.

A la plupart des gens, "lectures d'été" évoque la "chick lit" (les livres du genre "La shopping addict attend un enfant" et autres manuscrits aux titres aussi accrocheurs qu'une pub Narta), des cahiers de vacances pour adultes (encore un signe de l'infantilisation de notre société...), des polars - bref, de la lecture facile. Ne vous méprenez pas: ce côté futile ne m'est absolument pas étranger. Je le satisfais pleinement en lisant des magazines - au bord de la piscine, je fais d'un coup mes quotas annuels de tests psychologiques. Mais, à côté, j'aime aussi et surtout avoir le temps de me plonger dans des livres volumineux ou trop prenants pour être lus pendant l'année.

Je m'explique: c'est en été que j'avais lu Crime et Châtiment (il y a douze ans, mais qu'est-ce que je suis vieille adulte!); c'est en été également que j'avais lu Du côté de chez Swann. Les lire en été, lorsque je n'étais pas dérangée par le quotidien ou inquiétée par des pensées extérieures au livre, était le seul moyen possible pour "tomber en amour" (comme dirait Céline Dion) avec ces auteurs. Face à ces monstres de la littérature mondiale, je n'ai pas honte pas de me plonger, le temps d'un soir, dans un petit polar ou un roman à l'oh! de rose (de préférence écrit par une bonne femme à la vie dure et au style corrosif, sinon j'ai du mal) - on trouve la justification dans la nécessité de "faire reposer son cerveau entre deux chefs-d'oeuvre".

Depuis, cette théorie oh combien intéressante est devenue surtout un prétexte pour mettre de côté tout livre de plus de 600 pages (dont Jonathan Littel, sur mon étagère "à lire" depuis deux ans) - en attendant l'été. On est clairement en été (c'est Paris Plage). J'ai donc décidé d'ouvrir mon placard (les anglais disent "chacun a des squelettes dans son placard" - les miens sont surtout littéraires). Il faut AU MOINS que je lise les livres que j'ai achetés cette année et qui gisent sur mes table de nuit/table basse du salon/le bar/par terre et même au bureau.

Cet été, par un concours de circonstances et d'envies littéraires, sera placé sous le signe du voyage. Je vous parlerai donc très bientôt de:

Une autobiographie d'Agatha Christie
Le roman des voyageuses françaises : (1800-1900)
Eloge des voyages insensés : Ou L'île de Vassili Golovanov

Mais aussi de:

Grandeur et déclin de Lily Bourbon, poétesse et catin de Iouri Droujnikov
Vivre en Russe de Georges Nivat
L'erreur est humaine de Woody Allen
Samedi de McEwan, si je trouve le temps de le lire... On m'a dit que c'est génial, et le nouveau qui arrive à la rentrée est, paraît-il, encore mieux. Encore mieux que génial, qui dit mieux?

Et vous, comment choisissez-vous vos lectures d'été?