Ah, La Vie des Autres… Qui ne l’a pas vu ? Je fais partie de ces spectateurs heureux qui l’ont vu avant le raz-de-marée La Vie des Autres, cette déferlante de « oooh ! aaah ! que c’est génial ! que c’est fin ! » si caractéristique des « petits bons films inattendus » qui, si on ne les a pas vus tout de suite, finissent par décevoir, « car on s’attendait à trop de choses » (raison pour laquelle je n’ai pas aimé Amélie Poulain, alors on ne m’y reprendra plus !)
A part mon impérieuse injonction de voir les films dans les 10 jours suivant leur sortie, que dire de La Vie des Autres ? C’est un film honnête - c’est drôle, « honnête » est le premier mot qui me vient à l’esprit. Les acteurs, la reconstruction de l’époque, les sentiments, les personnages, le budget enfin - tout est honnête dans ce film. Gâtés par l’indécence hollywoodienne des derniers temps, on le trouve vrai, presque minimaliste, touchant car ne cherchant pas à dissimuler des détails peu vendeurs. Tout y est assumé et présenté sans complaisance (tout n’est que construction dans le cinéma (merci Roland), certes, mais cette construction nous paraît ici si proche…) : le vide des rues - caractéristique de toutes les villes soviétiques où la vie se vie dedans et où dehors est un lieu de non-existence; le côté vétuste et stéréotypé des appartements ; les vêtements pas toujours seyants ; le maquillage très années ’80 (quel remake hollywoodien oserait encore utiliser ce fard à paupières bleu clair que l’on retrouve dans tous les films soviétiques de l’époque, ainsi que sur les photos des magazines de mode - « La Paysanne » et « L’Ouvrière » ?)
Quant au jeu des comédiens - et surtout du magnifique Ulrich Mühe (aujourd’hui décédé d’un cancer…) - il fait souvent oublier que l’on se trouve face à l’écran ; et que peut-on demander de plus à un acteur ? Non, vraiment, le casting est parfait. Et quel répit pour nous autres cinéphiles, de ne pas reconnaître à chaque instant un visage vu déjà des milliers de fois au cinéma et sur les pages people des magazines ? De pouvoir dire « tu sais, quand Christa-Maria dit à Dreyman que… » et non « quand Kidman se tourne vers Matt Damon… » C’est peut-être aussi ça qui crée cette impression de fraîcheur cinématographique, le fait de voir des inconnus faire vivre l’histoire d’autres inconnus…
On ne sait rien encore du remake qui va en être fait par Mirage (maison de production de Sydney Pollack et Anthony Minghella), mais je tremble déjà…
A qui je recommanderais ce film ? A tous.
A part mon impérieuse injonction de voir les films dans les 10 jours suivant leur sortie, que dire de La Vie des Autres ? C’est un film honnête - c’est drôle, « honnête » est le premier mot qui me vient à l’esprit. Les acteurs, la reconstruction de l’époque, les sentiments, les personnages, le budget enfin - tout est honnête dans ce film. Gâtés par l’indécence hollywoodienne des derniers temps, on le trouve vrai, presque minimaliste, touchant car ne cherchant pas à dissimuler des détails peu vendeurs. Tout y est assumé et présenté sans complaisance (tout n’est que construction dans le cinéma (merci Roland), certes, mais cette construction nous paraît ici si proche…) : le vide des rues - caractéristique de toutes les villes soviétiques où la vie se vie dedans et où dehors est un lieu de non-existence; le côté vétuste et stéréotypé des appartements ; les vêtements pas toujours seyants ; le maquillage très années ’80 (quel remake hollywoodien oserait encore utiliser ce fard à paupières bleu clair que l’on retrouve dans tous les films soviétiques de l’époque, ainsi que sur les photos des magazines de mode - « La Paysanne » et « L’Ouvrière » ?)
Quant au jeu des comédiens - et surtout du magnifique Ulrich Mühe (aujourd’hui décédé d’un cancer…) - il fait souvent oublier que l’on se trouve face à l’écran ; et que peut-on demander de plus à un acteur ? Non, vraiment, le casting est parfait. Et quel répit pour nous autres cinéphiles, de ne pas reconnaître à chaque instant un visage vu déjà des milliers de fois au cinéma et sur les pages people des magazines ? De pouvoir dire « tu sais, quand Christa-Maria dit à Dreyman que… » et non « quand Kidman se tourne vers Matt Damon… » C’est peut-être aussi ça qui crée cette impression de fraîcheur cinématographique, le fait de voir des inconnus faire vivre l’histoire d’autres inconnus…
On ne sait rien encore du remake qui va en être fait par Mirage (maison de production de Sydney Pollack et Anthony Minghella), mais je tremble déjà…
A qui je recommanderais ce film ? A tous.
Infos et Critiques: IMDB, Télérama
Prix: Oscar du Meilleur film étranger 2006. A gagné 41 autres prix + 10 nominations.