(Musiques) Les Chansons d'Amour, ou Alex Beaupain en concert | Une Russe à Paris
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dimanche 12 octobre 2008

(Musiques) Les Chansons d'Amour, ou Alex Beaupain en concert

Si vous avez été, comme moi, séduits par "Les chansons d'amour" de Christophe Honoré l'année dernière, le nom d'Alex Beaupain ne vous est certainement pas inconnu. Chanteur et compositeur, il avait signé la musique du film qui s'inspire de sa propre histoire. Des chansons tristes comme la pluie où, parfois, on aperçoit une étincelle.

Face à la salle extatique et aux deux ( !) équipes de télévision qui filmaient le concert ce soir-là, je ne pouvais pas m’empêcher de penser : mais qu’est-ce qui manque ? A la fin, je me sentais épuisée mais j’ai eu la réponse : l’énergie. Alex Beaupain est un compositeur intéressant, et ses vers ne sont pas sans me toucher, mais il manque cruellement d’un ingrédient sans lequel on ne devient jamais un vrai interprète : cette énergie que vous avez en plus et que vous partagez avec le public. Ce soir-là, pour moi, c’était le contraire - je me faisais littéralement vampiriser par Alex Beaupain ! L’image est forte, et l’accusation, sévère. Mais si l’on compare son interprétation des chansons des « Chansons d’amour » avec celle des comédiens, il n’y a pas l’ombre d’un doute, les interprétations de Louis Garrel, Ludivine Sagnier ou encore Chiara Mastroianni apportent tellement plus! Le temps montrera si j’ai raison - et j’ai follement envie de m’être trompée tellement j’aime ce qu’il écrit. Ceux qui n'ont pas été au concert pourront juger sur pièce dans ce nouveau clip qui, je trouve, illustre parfaitement ce que je voulais dire.

--I want to go home - video --


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Un autre bémol (il commence à y en avoir beaucoup), c’est le choix des chansons - vers le milieu du concert, certaines avaient fini par se ressembler au point de lasser. Même rythme, même thématique (humeur triste + pluie à Paris), mêmes tonalités, même violoncelle…. Ce concert aurait pu être quarante minutes plus court et il n’aurait rien perdu ! Alex Beaupain a mené le concert avec un humour pince sans rire bien sympathique dont on regrette l'absence dans ses chansons. Il est rare qu'un chanteur soit aussi à l'aise avec son public sans tomber dans le surjoué.

Un des problèmes majeurs était l’arrangement. Avec l’introduction d’une batterie, d’un violoncelle, d’une guitare électrique et d’un synthétiseur, les chansons d’Alex Beaupain perdent leur caractère intime, cela fait trop « Alex Beaupain à la Star’Ac » (le violoncelle rend ses chansons trop gnagnan, et pourtant j'adore cet instrument). Finalement, l’émotion ne vient que lors de « Brooklyn Bridge », interprétée en bis, au piano solo.

Dates de ses prochains concerts sur son Myspace ici.
Son dernier album, 33 tours, en écoute sur Deezer ici.