
Encore une expo, et encore une expo de photo. Je suis monomaniaque cette semaine! Je sais que je m'y prends un peu tard, à vous parler de Shoji Ueda (1913-2000), alors que l'exposition qui lui est consacrée (et qui tourne dans le monde entier depuis 2006) vient de se terminer à la Maison Européenne de la Photographie. Je suis grave dans l'actualité... Mais que voulez-vous? Un coup de cœur, ça vaut la peine d'en parler. Et Shoji Ueda en est un.
Déjà, lorsque j'avais aperçu quelques photos dans des revues, j'avais ressenti quelque chose. Vues pour de vrai, elles feraient presque mal aux yeux tellement elles sont belles. Après plusieurs forces surnaturelles m'ayant empêché de voir cette exposition à temps (dont un oubli de portable et une livraison foireuse de courses faites sur Internet), je me suis levée ce matin à 8h30 (et je vous rappelle qu'on est dimanche et qu'on vient de perdre une heure de sommeil, ça fait donc 7h30) - et je ne suis pas du matin. C'est vous dire mon enthousiasme.

Mais c'est surtout sa sensibilité, sa capacité à voir dans un paysage neutre voire inintéressant quelque chose qui vous interpelle, vous arrête, vous appelle. De tous les paysages, il préfère les dunes, mais aussi la neige et la mer - les choses parmi les plus difficiles à photographier. “Les dunes, c’est mon studio. On ne peut pas trouver d’arrière-plan plus parfait, car

Né à Tottori, une petite ville au Japon, Shoji Ueda n'a pratiquement jamais quitté sa région natale, à part un voyage en Europe dans les années 1970. Son monde, il le construit à partir de ce qu'il a sous la main: objets du quotidiens, revues photographiques occidentales... Ce cheminement spirituel dénué de superflu, de choses matérielles, de recherche de célébrité même, ça a un côté
Sessions de rattrapage:
- Vous pouvez déjà, pour commencer, voir quelques photos en bonne résolution ici.
- Un photo-poche consacré à Shoji Ueda sortira le 15 avril aux éditions Actes Sud (le précommander ici)
- Pour les New-Yorkais, les clichés de Shoji Ueda sont présentés à l'exposition Photographers of Japanese Descent, Howard Greenberg Gallery, New York. Jusqu'au 3 mai 2008.