(Cine) Le Premier jour du reste de ta vie de Rémy Bezançon | Une Russe à Paris
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lundi 28 juillet 2008

(Cine) Le Premier jour du reste de ta vie de Rémy Bezançon

Choisi sans grande conviction, Le premier jour du reste de ta vie s'est avéré une surprise agréable. Un quintette familial orchestré avec tendresse et malice par Rémy Bezançon. Un père, une mère, deux frères et une sœur vivent les cinq journées les plus importantes de leurs vies, entre éclats de rires, coups de colère et moments de solitude. La vie qui passe, la vie qui termine, la vie qui commence, qui piétine et qui repart tout à coup - le message est loin d'être sophistiqué, mais est-ce peut-être grâce à cela qu'il nous touche autant?

Le film démarre en comédie familiale - dans la famille Duval, les enfants grandissent et commencent à quitter le nid... L'aîné fait de la médecine, le second, "la fac" et des concours de guitare imaginaire, la troisième, une crise d'adolescence. Les répliques font mouche et nous font penser à nos parents ou à des parents de nos copains, tellement les situations, souvent cocasses, sont bien trouvées. Peu à peu, on se surprend à prendre près du coeur les tribulations des Duval et d'y trouver, à chaque fois, un écho avec notre propre histoire. Les deux heures du film se passent en un clin d'oeil sans que le rythme ne se relâche.

Les acteurs sont tous très justes; j'ai trouvé Jacques Gamblin absolument génial, tout autant que Zabou Breitman - deux acteurs que je découvre! Tous les seconds rôles - du papy amateur de vin et contemplateur du temps qui passe au copain grunge aux chansons de merde - sont parfaitement bien trouvés et interprétés.

Etrangement, ce film m'a tellement plu que j'ai du mal à en parler - peut-être parce que je suis à court d'arguments pour expliquer l'émotion qu'il provoque...



Faut-il aller voir ce film? Oui, d'autant plus que c'est l'été et que vous vous cassez certainement la tête devant l'Officiel bien vide... A décommander quand même à la génération de nos parents/grands-parents, ils ne comprendront pas toujours les références et verront le film d'un point de vue bien plus pessimiste...