Smiley Face de Gregg Araki | Une Russe à Paris
Une Russe à Paris

lundi 28 janvier 2008

Smiley Face de Gregg Araki

Non, vraiment, il faut que j'arrête de me fier aux critiques de Télérama pour les comédies! Autant on tombe souvent d'accord sur les drames, polars et autres films historiques, autant on n'est jamais d'accord sur les comédies! "Une heure et demie de trip potache brillamment branché sur les perceptions distordues de son héroïne" selon Cécile Mury, Smiley Face est plutôt une comédie qui oscille entre le modérément amusant et le carrément ennuyeux, malgré une idée de départ plutôt prometteuse.

L'histoire: Jane F., une jeune fille constamment dans les vappes, bouffe une douzaine de gâteaux à la marijuana préparés par son coloc pour une space party, puis entame sa journée de loose tendance hallucinogène. Je m'attendais au moins à une mise en scène un peu originale avec des visions tordues et des gags de situation; au final, il n'y en a pas tellement. Il s'agit plutôt d'un sketch dont on a fait un film de 90 minutes - au bout d'une demi-heure on a fait le tour du scénario qui a beaucoup de faiblesses. Je reprendrai ici le résumé brillant qu'en a fait Jean-Philippe Tessé de Chronic'art.com: le film n'a pas d'autre message que celui-ci: "Quand on mange des space-cakes, après, on est tout bizarre". C'est dommage, car l'idée de départ était plutôt pas mal, et aurait pu donner naissance - au moins! - à un Mister Bean au féminin!

Pour être juste, certains journaux qui tendent à trop réfléchir (comme le New York Times, par exemple) ont réussi à y trouver des profondeurs inouïes: ce serait là une satyre du rêve américain à travers les personnages secondaires que Jane rencontre sur son chemin. Soit. Mais ladite satyre se noit quand même dans des vappes même pas hallucinogènes... et on ne voit pas en quoi son trip à elle est meilleur! Il faut probablement voir ce film après avoir fumé un bon joint, ça doit être carrément hilarant. Il faut aussi (de préférence) avoir moins de 16 ans!

J'étais intéressée de voir ce que vaut Anna Faris: grâce à ma super culture cinématographique, je savais qu'elle avait joué dans Friends (10e saison, la mère porteuse de l'enfant de Monica et Chandler - je suis forte!) et dans Lost in Translation (où je l'avais trouvé excellente en blonde très conne et très américaine). Pour vous donner une idée, imaginez Britney Spears en train de donner une interview (avant qu'elle ne soit chauve). Voilà, vous avez Anna Faris. Il faudrait qu'on m'explique pourquoi tout le monde s'extasie devant son don comique, car dans Smiley Face, son jeu se limite surtout à pouvoir tenir la bouche ouverte pendant le plus longtemps possible de façon à avoir l'air complètement étourdie. Mais je suis sure que cette jeune fille fera mieux la prochaine fois, à suivre!

Faut-il aller voir ce film? Humm. Il m'est difficile de vous le recommander! Mais si vous l'avez vu et aimé, j'aimerais bien avoir votre avis dans les commentaires, j'ai l'impression d'être trop négative!

4 commentaires:

secondflore a dit…

Je reviens de "Smiley face" où m'a traîné une fidèle de Télérama...
rarement vu un film aussi vide et une actrice aussi monolithique.
Une grimace d'une heure trente, sur l'écran comme sur ma face.
Salutations solidaires !

Une Russe à Paris a dit…

Ah, ça me fait plaisir de savoir que je ne suis pas la seule à faire trop confiance à Télérama... :-)
Dès le début, j'avais bien l'impression que c'était mauvais, et puis pendant tout le film je me suis demandée ce que Télérama avait trouvé de génial et que moi je ne voyais pas du tout! Si je n'avais pas eu l'espoir que ça s'améliorera, j'aurais tenu une demi-heure...

Florence a dit…

Moi c'est l'actrice qui m'a fait penser qu'il fallait absolument éviter d'aller voir ce film!
D'après ton article, j'ai eu raison... Ses interprétations à la Scary Movie sont un peu lassantes à la longue!
A bientôt!

Une Russe à Paris a dit…

Ah oui, absolument! Tu n'as vraiment rien perdu! :-)